lundi, novembre 20, 2006

le vélo









Il était une fois un petit garçon qui rêvait de rouler à vélo.

Il habitait la capitale et chaque week-end il allait à la campagne.

A chaque fois, il prenait son petit vélo à 4 roues et se lançait dans la petite cour de la maison, faisait quelques mètres, reprenait son équilibre puis recommençait.

Et chaque lundi, il partait avec le grand vélo de son papa dans la circulation de la grande ville et tombait presqu’à chaque fois après quelques mètres, se cognant à une dame avec son chien ou encore effrayé par les voitures.

Toute la semaine, il soignait ses blessures et se disait qu’il s’entraînerait encore plus dur le week-end venu. Il élaborait toutes sortes de plans pour y arriver.

Il recommençait à nouveau dans sa cour, poussant plus fort avec ses jambes pour faire quelques mètres de plus.

Et plus les mois passaient, plus il se fatiguait, plus il maudissait les vieilles dames et leur chien et les voitures.
Il se mit même à détester le vélo.

Le plus amusant, c’est qu’il gardait son rêve intact, parce qu’à chaque fois qu’il faisait ne fût-ce qu’un mètre avec son vélo, il savait que c’est qu’il voulait ressentir.

Un jour, son papa qui ne faisait pas trop attention à lui le vit en train de pleurer dans la cour. Il lui dit qu’il devait essayer d’utiliser les pédales pour avancer plus longtemps.

Le miracle fut immédiat.

Quelques semaines plus tard, il lui retira une des roues arrière lui servant à maintenir son équilibre.

Puis il enleva la seconde.


Puis il lui apprit à rouler sur la petite route devant la maison, et à éviter les trous.

Jusqu’au jour où il arriva à rouler sur la place du village sans avoir peur.

Comme il avait un peu grandi, il put utiliser le vélo de son papa et rouler enfin en ville, comme il avait toujours rêvé de faire….







J’ai découvert une chose très amusante aujourd’hui.

Je parle souvent du Cœur (j’en parle même tout le temps), je médite toujours en me centrant sur la sensation de ce que je ressens être réellement moi et toutes mes recherches portent sur l’Amour inconditionnel.

Je pense qu’à force de m’y intéresser, je suis devenu une sorte de spécialiste de la question.

Je suis devenu comme les commentateurs du Tour de France ou de matches de foot.
Ils connaissent tous les joueurs, toutes les tactiques et les histoires sur le milieu, mais il est fort probable qu’une balle au pied ou un guidon entre les mains, ils ne valent pas mieux que votre petit neveu qui joue dans la rue avec ses copains (voire moins).

Mon avantage sur eux, c’est que je ne suis pas trop vieux pour devenir professionnel…

Et que ma connaissance peut me servir de plan pour ma pratique.


J’ai donc découvert une chose pratique.

Enfin, mes efforts vont pouvoir se solder par une réalisation visible dans ce monde matériel !

Je commençais à perdre patience…



Voici donc la chose simplissime et évidente que j’ai redécouverte pour la millième fois mais sans jamais savoir comment l’appliquer :


Se centrer sur le Cœur est comme rouler à vélo !

Une fois centré, il faut s’entraîner à rester tout le temps dans la même vibration.

A chaque fois que quelque chose se présente (pensée, idée,…), il suffit de sentir que la vibration disparaît pour se recentrer. C’est comme monter à vélo, se lancer, puis rester en équilibre malgré les bosses, les voitures, la fatigue, etc… le tout étant de garder assez de vitesse et de concentration pur continuer à rouler.


Mon problème jusqu’à présent est que je roulais toujours à vélo sur un terrain plat sans voitures et sur de très courtes distances (en d’autres mots lorsque j’étais seul dans la méditation et pour de courtes périodes), mais sans jamais m’entraîner à garder l’équilibre longtemps en terrain difficile, comme le petit garçon dans sa cour.

Je n’avais jamais pensé à augmenter la difficulté progressivement et je me jetais dans le monde sans entraînement, m’attendant à ce que mes efforts de méditation soient suffisants pour garder l’état d’esprit que je voulais dans le monde…







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