jeudi, décembre 14, 2006

L'Amour ne peut être menacé

Si le bonheur ne dépend pas du monde

Et si le monde ne peut m'apporter le malheur

Après quoi devrais-je courir?

Contre quoi devrais-je me protéger?

La vie prend un sens inconnu pour moi

Comme un nouveau-né qui devrait tout apprendre...

mardi, décembre 05, 2006

du bienfait de ce blog...

Dans mes recherches pour me détacher de la souffrance, rien n’a été plus déroutant pour moi que les lectures à caractère ésotérique ou à tendance New Age, et j’ai passé dix ans à lire tout ce qui me tombait sous la main.

Le problème de ces lectures est qu’elles contiennent des vérités incroyables, mais qu’elles sont inexplorées sur le plan pratique dans la vie quotidienne d’un citadin moderne, et donc presque inexploitables.

Entendre que l’Univers pourvoit à tous vos besoins lorsque vous ne pouvez pas payer votre loyer n’a rien de rassurant, surtout lorsque l’univers fait apparemment tout pour que la situation s’aggrave.

Il y a des centaines d’exemples de ce type qui donnent un espoir immense quand on vit dans le conflit et la douleur en permanence, mais qui se limitent à vous donner de l’espoir, rien ne changeant en pratique.

On peut écrire des livres entiers sur le fonctionnement de la personnalité, du monde, de la pensée, et tout comprendre parfaitement, mais sans voir aucun changement concret sur sa vie de tous les jours.

C’est que l’univers fonctionne effectivement selon un schéma prévisible et des règles strictes, mais que nous nous en sommes tellement éloignés, que même si on nous donne toutes ses lois, nous serons incapables de les appliquer concrètement, notre esprit et nos habitudes étant trop loin de ces vérités.

Si vous habitez une zone aride et qu’un grand sage vient vous dire qu’il y a de l’eau en sous-sol et qu’une rivière coule à quelques dizaines de kilomètres de vous, vous mourrez quand même de soif s’il ne vous explique pas où et comment creuser et l’emplacement précis de la rivière. La vérité nécessite toujours d’être placée dans un contexte précis pour être appliquée et comprise.

Vous dire que votre pensée peut changer votre vie est vrai mais est totalement inapplicable lorsque votre esprit est confus.

Il faudra par exemple que vous régliez d’abord un conflit très réel avec votre frère pour que votre confusion diminue, vous donnant éventuellement, ne fût-ce qu’un court instant, la paix d’esprit vous permettant d’accéder à cette vérité.

Je pense que chaque situation, chaque personne, chaque problème est unique dans le temps, et qu’il n’existe pas de solution unique ou de règles à appliquer en toute situation.

Chaque problème exige une solution pratique et immédiatement applicable, parfois très éloignée de ce qui se trouve dans les livres.

Du moment qu’une chose apporte de l’Amour et de la justesse là où régnait le chaos et la haine, cette solution est « divine », et cela peut être aussi bien un geste apparemment cruel qu’un geste d’une simplicité enfantine.

Je crois que toutes les solutions sont toujours là, comme si une radio personnelle diffusait en permanence une solution pour tous vos problèmes, et que la seule manière de l’écouter est de se rapprocher de l’Amour qui se trouve dans le Cœur Sacré.

J’ai parfois peur de dérouter les personnes qui lisent ces textes, comme moi aussi j’ai été dérouté et confus lorsque je lisais les écrits des autres, car chaque chemin est particulier et que le message que je veux transmettre ne convient pas forcément à tout le monde à tout moment.

Je serai peut être beaucoup plus efficace en aidant les gens individuellement à trouver leurs solutions, au lieu d’en donner des « toutes faites » sur papier.

Continuer ce blog fera-t-il plus de bien que de mal ?
Ou bien faudrait-il en changer la forme ?


J’aimerais connaître l’avis des personnes qui lisent ce blog (s’il y en a, je n’en sais rien…), qu’en pensez-vous ?

Ce blog doit-il continuer ?

jeudi, novembre 23, 2006

le château faible (suite)




Mon nom est Amour.
Quand j’étais petit, à chaque fois que je croyais devoir changer de nom pour que les gens puissent m’en donner un autre plus convenable, je me construisais un petit muret pour cacher ce que je croyais être une faiblesse.
Je postais un acteur devant le mur et un archer au-dessus, le premier pour faire croire aux autres que j’étais vraiment comme il fallait, et le second pour attaquer ceux qui voudraient m’attaquer.

Avec les années, les murets sont devenus un château « fort », une sorte de Disneyland qui gérait tout ce qui avait trait au monde.

Mais comme je vis dans le monde, et qu’apparemment le seigneur du château s’y connaissait mieux que moi dans les matières de territoire, d’argent ou de propriété, j’ai fini par lui céder mes décisions.

Et moi j’étais caché quelque part dans un cachot, malheureux d’être enfermé mais content d’être protégé et nourri. Plus le temps passait, plus j’oubliais mon nom, il se déformait ou changeait, les habitants du château m’appelant tous d’un nom différent.

Alors je rêvais avec tout ce que mon âme pouvait m’apporter, et c’était mon seul moment où je sentais la vie…et où je me rappelais de mon nom et d’où je venais.




Mais j’ai fini par être fatigué de rêver pendant que quelqu’un d’autre vivait ma vie.

Alors je me suis échappé…

Et j’ai eu tellement peur, avec tous ces gardes en armes partout… et tous ces acteurs tellement sûrs d’eux qu’ils réussirent à me convaincre de retourner dans le cachot.

Ils réussirent à me convaincre que j’étais « inapte » à gérer ces affaires du monde, qu’il valait mieux laisser faire ceux qui l’avaient construit comme ça.

Alors je rêvais encore et toujours des images de mon âme et mon nom résonnait dans mon cœur, comme du temps où j’étais libre.

Et je m’évadais de temps à autre…


Une chose m’arrivait souvent lorsque je m’évadais….

Toute cette lumière du monde extérieur, ces gens en mouvement partout, la nourriture fraîche du dehors, tout cela me rendait joyeux et plein de vie.

Je me mettais alors à rêver d’un château encore plus fort, avec encore plus de soldats et de défenses, plus de nourriture, un château tellement imposant qu’aucun autre château ne pourrait rivaliser avec le mien.
En fait, il serait tellement imposant que personne n’oserait l’attaquer, il serait respecté et il n’y aurait plus aucune inquiétude à avoir. Je serais enfin libre de ne plus avoir peur.


Et je me mettais à diriger les soldats, ouvriers et acteurs avec entrain et enthousiasme, heureux de voir enfin la lumière du jour.

Mais par hasard et en passant devant un miroir, je constatais à chaque fois que j’avais enfilé l’habit du seigneur, et que j’étais devenu lui !

En même temps je prenais conscience d’être à nouveau enfermé dans mon cachot, piégé par ma propre avidité.

Le seigneur m’avait encore eu.

Alors je me mettais à tout haïr, parce que je ne me souvenais pas avoir choisi de venir dans ce pays où tout se prend par la force et se défend par le mensonge.




Un jour que j’en avez assez de haïr ce monde, je suis sorti de mon cachot en paix, et tout le monde avait disparu du château, le silence régnait et les portes du château étaient grandes ouvertes, sans que rien ni personne ne l’attaque…

Ce jour-là, j’ai compris que c’était moi qui était le maître de ce château, et que tout ce qui s’y trouvait n’était que le reflet parfait de mon esprit.

Etrange prise de conscience qui remettait tout en question. Il n’y avait plus rien ni personne contre qui se défendre ou haïr.


Je me sentais complètement perdu et démuni sans ennemis à combattre.

Et pourtant je sentais encore en moi cette envie d’être un grand seigneur, pour être craint et admiré.

Ma vue se brouillait, mes oreilles bourdonnaient, je suffoquais, le château apparaissait et disparaissait dans la même seconde, je ne savais plus sur quel pied danser : être le maître de ce que je ne voulais pas régenter ou le prisonnier de ce que je voulais être sans l’aimer ?

Il devait y avoir autre chose, dans les fondements même de cet endroit….


Alors j’ai commencé à vouloir chasser ces intrus du château.

Chaque fois que j’en croisais un, je lui demandais ce qu’il faisait là, et il me sortait à chaque fois un contrat signé de ma main lui expliquant ses tâches et le pourquoi de sa présence.
Ils étaient tous là pour me protéger d’une perte ou d’une douleur que j’avais vécue.


Alors je rompais le contrat avec eux, et ils disparaissaient les uns après les autres, certains réapparaissant de temps à autres lorsque j’avais à nouveau peur.

Leur force et leur nombre diminuaient de plus en plus mais ils réussissaient toujours à m’enfermer dans la prison du château.

Et je continuais à m’évader et à me battre.


Je me sentais de plus en plus libre dans ma prison, mais quelque chose clochait.


Du haut de la tour principale du château me regardait en ricanant le maître du château.


Il se disait qu’il allait pouvoir enfin régner en seul maître sur son domaine, sans toutes ces bouches à nourrir.

Il avait bien tenter de s’en débarrasser lui-même mais j’étais le seul à pouvoir le faire.

Alors la situation l’arrangeait bien.



Mais une nuit tout s’est éclairé.


Au lieu de me battre avec les gardes qui étaient une fois de plus en train de me traiter de tous les noms, je m’arrêtais et criais mon nom.

Quelque chose d’étrange se produisit.


Le château disparut de ma vue pour faire place à un pays paisible et rayonnant, sans ennemi à combattre.


En arrêtant de crier, ils réapparurent devant mes yeux, me donnant encore leurs noms sans valeur.

J’ai compris qu’ils n’avaient aucun pouvoir sur rien.

Ni sur moi, ni sur les choses du monde.
En réalité, la seule chose qu’ils protégeaient était leurs mensonges, leur monde et leur fausse-vie.

Et le pire, c’était que j’avais tout orchestré sans m’en rendre compte.

Je n’avais donc plus rien à craindre, et même si les fausses images du château étaient toujours devant moi, je savais maintenant qu’il ne tenait qu’à moi de les dénoncer pour remettre la réalité à sa place.

Et pour cela, il suffisait que je me souvienne de mon nom et que je le crie haut et fort : Amour.

la pieuvre



J’ai rêvé d’une pieuvre tentaculaire. Cette pieuvre n’a qu’un seul but, survivre, se reproduire et grandir toujours plus.

Cette pieuvre a un de ses petits dans le ventre de chaque personne.

Toutes ces petites pieuvres sont la réplique de leur mère mais ont leur vie propre. Elles obéissent toujours à leur mère à laquelle elles sont toutes reliées.

Cette pieuvre ne peut vivre sans source d’énergie, et cette source d’énergie, c’est nous.

Toutes ces petites pieuvres ont réussi à nous faire croire qu’elles faisaient partie de nous et étaient nous.

Alors nous agissons la plupart du temps comme des pantins, obéissant à la loi de la nutrition de la grande pieuvre, un peu comme des fourmis avec la reine.

Cette pieuvre n’a absolument aucun but, sinon de se reproduire et s’étendre.

Comme tout ce qu’elle nous dit est un mensonge, la plus grande partie de son énergie passe dans le maintien de son mensonge.

Mais à chaque fois que vous savez que cette pieuvre n’est pas vous, par exemple lorsque vous êtes amoureux ou spontané, son pouvoir diminue, voire disparaît, le temps que vous recommenciez à croire à ses mensonges.

C’est aussi pour ça qu’on ne reste pas amoureux très longtemps dans ce monde, parce qu’on ne sait pas que c’est le genre de chose qui demande un travail constant pour être entretenu.
On pense que ça ne dépend pas de nous, et que ça nous frappe comme l’éclair puis repart aussi vite que c’est venu.

Mais c’est le genre d’idées que la pieuvre introduit dans nos esprits pour perpétuer son mensonge principal : elle n’est pas nous et n’a aucun pouvoir réel !
C’est nous qui la laissons prendre nos vies en main…comme dans l’histoire du château faible.


S’en libérer demande un travail constant mais amusant, car chaque victoire vous libère et vous rend heureux.

Et le plus amusant, c’est que sa présence nous oblige à rendre notre âme plus pure et donc moins propice à son développement.

Par la force quelle déploie pour posséder nos esprits, elle arrive seulement à nous rendre plus fort et à diminuer son pouvoir sur nous !

Nous l’avons donc laissé empoissonner nos vies mais nous ne savions probablement pas qu’elle nous rendrait finalement la vie plus belle…

La seule façon de la faire fuir est de faire valoir son véritable nom, celui qui se trouve au fond de votre Cœur, et de le crier à chaque fois qu’elle tente de prendre votre place.

A chaque fois qu’une petite pieuvre demande votre attention, par exemple lorsque quelqu’un vous insulte, c’est une petite pieuvre qui en insulte une autre pour recueillir un peu d’énergie.

Et si vous vous souvenez de votre véritable identité, aucune des deux pieuvres ne reçoit d’énergie, et son pouvoir diminue donc…
D’où l’importance de pardonner et surtout de comprendre que le faire est un acte guerrier et pas lâche, car c’est le seul qui affaiblit notre oppresseur.

La perception innocente, libérée de jugement, mets la supercherie sous nos yeux puisque notre esprit n’est pas embué par le parasite, et permet d poser les actes qui ne lui donne aucune valeur.

Vous comprenez maintenant pourquoi ne pas juger et pardonner sont si peu à la mode dans nos esprits.

mercredi, novembre 22, 2006

la dualité







Une lecture m’a quelque peu dérouté aujourd’hui.

Il est dit que vue de l’espace, la Terre n’est jamais vraiment dans l’obscurité totale, elle est simplement moins exposée à la lumière du soleil.

De ce point de vue, il n’y a donc pas vraiment d’opposition entre le jour et la nuit.
Mais pour nous qui sommes soumis à la gravité terrestre, il y a une opposition claire et évidente, le jour on sort, la nuit on dort (ou l’inverse, ça dépend des gens).


Et si nos esprits étaient empêtrés dans la dualité par la simple action de notre réflexion, mais qu’en réalité il n’y avait que de l’Amour de la plus grande à la plus basse intensité, mais sans rupture de continuité…
Il n’y aurait alors à ce moment plus de conflit entre le bien et le mal mais des actes qui font grandir l’Amour ou le diminuer, mais sans jamais l’éteindre totalement, même si la Création toute entière devait s’arrêter (le soleil ne s’arrêterait pas de briller si la terre disparaissait…).

Ce modèle est très esthétique et fait tomber le jugement, mais quant à le mettre en pratique, c’est une autre question…

Pendant qu’on me poignarde en souriant, je n’ai pas encore pu appliquer ce principe.



Mais à tout prendre, rien de ce m’est arrivé n’a modifié un iota de mon Essence.

De quoi ai-je peur alors si ce n’est que le mensonge qui m’habite et vit ma vie soit découvert ?

Ce mensonge qui dit que je peux modifier mon être ou le créer…

Oui mais à quoi bon vivre cette vie si rien d’essentiel ne peut être modifié ?

Après quoi courir ?

Pour quoi marcher ?

Je ressens une vague infinie de désespoir…

A quoi puis-je alors bien servir ?

Je comprends subitement que ces questions ne venaient pas de moi mais de la voix menteuse qui m’habite.

Faisant passer la peur de sa fin pour la mienne, le désespoir n’était qu’un leurre pour oublier cette sensation d’être.

Il suffit donc d’être, il n’y a rien à chercher…


Le mal en moi n’était donc qu’une zone qui s’est tellement éloignée de sa source qu’elle a oublié son nom.


lundi, novembre 20, 2006

le vélo









Il était une fois un petit garçon qui rêvait de rouler à vélo.

Il habitait la capitale et chaque week-end il allait à la campagne.

A chaque fois, il prenait son petit vélo à 4 roues et se lançait dans la petite cour de la maison, faisait quelques mètres, reprenait son équilibre puis recommençait.

Et chaque lundi, il partait avec le grand vélo de son papa dans la circulation de la grande ville et tombait presqu’à chaque fois après quelques mètres, se cognant à une dame avec son chien ou encore effrayé par les voitures.

Toute la semaine, il soignait ses blessures et se disait qu’il s’entraînerait encore plus dur le week-end venu. Il élaborait toutes sortes de plans pour y arriver.

Il recommençait à nouveau dans sa cour, poussant plus fort avec ses jambes pour faire quelques mètres de plus.

Et plus les mois passaient, plus il se fatiguait, plus il maudissait les vieilles dames et leur chien et les voitures.
Il se mit même à détester le vélo.

Le plus amusant, c’est qu’il gardait son rêve intact, parce qu’à chaque fois qu’il faisait ne fût-ce qu’un mètre avec son vélo, il savait que c’est qu’il voulait ressentir.

Un jour, son papa qui ne faisait pas trop attention à lui le vit en train de pleurer dans la cour. Il lui dit qu’il devait essayer d’utiliser les pédales pour avancer plus longtemps.

Le miracle fut immédiat.

Quelques semaines plus tard, il lui retira une des roues arrière lui servant à maintenir son équilibre.

Puis il enleva la seconde.


Puis il lui apprit à rouler sur la petite route devant la maison, et à éviter les trous.

Jusqu’au jour où il arriva à rouler sur la place du village sans avoir peur.

Comme il avait un peu grandi, il put utiliser le vélo de son papa et rouler enfin en ville, comme il avait toujours rêvé de faire….







J’ai découvert une chose très amusante aujourd’hui.

Je parle souvent du Cœur (j’en parle même tout le temps), je médite toujours en me centrant sur la sensation de ce que je ressens être réellement moi et toutes mes recherches portent sur l’Amour inconditionnel.

Je pense qu’à force de m’y intéresser, je suis devenu une sorte de spécialiste de la question.

Je suis devenu comme les commentateurs du Tour de France ou de matches de foot.
Ils connaissent tous les joueurs, toutes les tactiques et les histoires sur le milieu, mais il est fort probable qu’une balle au pied ou un guidon entre les mains, ils ne valent pas mieux que votre petit neveu qui joue dans la rue avec ses copains (voire moins).

Mon avantage sur eux, c’est que je ne suis pas trop vieux pour devenir professionnel…

Et que ma connaissance peut me servir de plan pour ma pratique.


J’ai donc découvert une chose pratique.

Enfin, mes efforts vont pouvoir se solder par une réalisation visible dans ce monde matériel !

Je commençais à perdre patience…



Voici donc la chose simplissime et évidente que j’ai redécouverte pour la millième fois mais sans jamais savoir comment l’appliquer :


Se centrer sur le Cœur est comme rouler à vélo !

Une fois centré, il faut s’entraîner à rester tout le temps dans la même vibration.

A chaque fois que quelque chose se présente (pensée, idée,…), il suffit de sentir que la vibration disparaît pour se recentrer. C’est comme monter à vélo, se lancer, puis rester en équilibre malgré les bosses, les voitures, la fatigue, etc… le tout étant de garder assez de vitesse et de concentration pur continuer à rouler.


Mon problème jusqu’à présent est que je roulais toujours à vélo sur un terrain plat sans voitures et sur de très courtes distances (en d’autres mots lorsque j’étais seul dans la méditation et pour de courtes périodes), mais sans jamais m’entraîner à garder l’équilibre longtemps en terrain difficile, comme le petit garçon dans sa cour.

Je n’avais jamais pensé à augmenter la difficulté progressivement et je me jetais dans le monde sans entraînement, m’attendant à ce que mes efforts de méditation soient suffisants pour garder l’état d’esprit que je voulais dans le monde…







mercredi, novembre 08, 2006

la mort



Je crois que la mort est la plus grande supercherie dont l’humanité soit victime.
Elle est bien réelle, personne ne peut le nier, mais c’est son sens profond qui nous échappe complètement.

C’est dans le sens et les conséquences de la mort que la vérité nous est occultée, au nom de la religion pour certains, au nom de son inéluctabilité pour d’autres.

C’est sans doute le plus grand tabou des hommes.

Personne n’accepte d’aller au restaurant sans connaître ce qu’il va manger et payer, mais pourquoi acceptons-nous de vivre sans se renseigner plus en profondeur sur l’issue de cette vie ?

A quoi se résument toutes nos préoccupations si nous ne connaissons pas le fin mot de l’histoire ?

Et pourtant, les hommes qui ont changé durablement le destin des hommes sont ceux qui n’avaient pas peur de la mort.

Martin Luther King a dit que la vie ne valait pas la peine d’être vécue si on n’avait pas de raison de mourir.
D’autres l’ont dit en d’autres termes et leur vie a marqué le destin de peuples entiers comme Gandhi ou Thomas Sankara.

Je ne connais pas le sens de la mort mais je préssens que la façon dont nous la comprenons est intimement liée à l’oppression dont nous sommes victimes et acteurs.


Photo:Thomas Sankara

le petit malin



Le petit malin que notre esprit abrite, aussi appelé ego, possède une intelligence stupidement prodigieuse.

Il n’est pas très intelligent mais est rusé comme un renard pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

Il ne possède pas de vie propre, puisqu’il est un amoncellement de fausses identités, et vit de notre énergie. Il possède une conscience mais pas d’âme, il est un peu comme un robot qui a conscience qu’il vit mais est sans amour. Il ne connaît que l’attachement aux sources d’énergie qui le font vivre.

C’est lui qui a introduit dans notre esprit la confusion entre Aimer et être attaché.
Il est vrai qu’un aspirateur est attaché à sa prise de courant, mais peut-on dire qu’il aime l’électricité ?
Sans attache, l’ego fond comme neige au soleil.
C’est peut être pour cela que Bouddha ou Jésus ont conseillé aux hommes de ne pas s’attacher aux choses du monde.

Pour en revenir aux ruses de ce petit malin, j’en ai découvert une marrante cette nuit.

Je me suis souvent « fait avoir » par des escrocs qui se faisaient passer pour des amis, et jusqu’il y a peu, je leur en voulais profondément d’avoir trahi ma confiance.

Puis je me suis rendu compte que je n’avais eu que la monnaie de ma pièce, puisque bien souvent d’une certaine manière je profitais d’eux presque sans m’en rendre compte.
C’est un peu comme si un contrat abusif nous liait d’une façon subtile.

Mais malgré cette prise de conscience, la haine restait présente.

J’ai compris que je n’avais pas pardonné.


Mais pourquoi garder au fond de moi cette haine insensée qui me prend toute mon énergie ?

Cela n’a pas beaucoup de sens…

A qui profite le crime ?

….monsieur ego !

En insinuant en moi des pensées de vengeance, il reçoit mon énergie…

En pardonnant, il n’a plus rien à manger.

Mais pardonner ne signifie pas donner votre gorge aux lions pour qu’ils puissent à nouveau vous dévorer.

Non, pardonner est un acte guerrier qui vous met à l’abri d’attaques futures et laissera vos ennemis à genou.


Tout d’abord, sachez qu’elle était votre rôle dans ce qui vous est arrivé, traquez ce qui a attiré cet événement en vous. Soyez sans pitié vis-à-vis de vous-même.


Puis laissez partir la haine pour la personne qui vous a fait du mal, et là est le point essentiel, ne laissez pas d’espace vide en vous où se trouvait la haine, remplissez l’espace par de l’Amour venant du Cœur, de la lumière et de la chaleur.

Quand votre voleur reviendra vous voir pour se servir dans votre frigo, il trouvera une porte fermée et une lumière braquée sur lui.

Il aura alors le choix de fuir ou d’accepter de se repentir, maintenant qu’il est mis en lumière.

Mais ne faites plus l’erreur de le laisser rentrer chez vous.

vendredi, novembre 03, 2006

une vie sans nom

Et si notre identité n’avait jamais changé, qu’elle n’était qu’Amour incorruptible…
Mais que quelque part dans notre histoire, un petit malin était venu mettre un voile devant nos yeux et notre coeur, puis nous avait dit qu’il connaissait une façon de retirer ce voile, qu’il suffisait de travailler pour lui pour qu’il nous dise notre nom.
Donc à chaque fois qu’on acceptait de travailler pour lui, il nous donnait un morceau (incomplet) de notre reflet, pour qu’on coure encore après ses faveurs pour obtenir la suite de notre nom.

On demande sans arrêt au monde notre nom, toute notre énergie y passe, alors que notre nom est accessible au fond du Cœur, et n’a besoin de l’aide de rien ni personne pour briller de mille feux.

En retirant nos contrats passés avec le monde pour les renouer avec l’Amour, on diminue le poids du malheur et de la mort qui pèse sur nos vies comme un destin inéluctable.






Dessin: Yu Baaba, la voleuse de nom dans Le voyage de Chihiro

mercredi, novembre 01, 2006

la mafia

La mafia, appelée en Sicile la pieuvre, fonctionne selon un système relativement simple.
Un clan est contrôlé par un chef tout puissant, épaulé par quelques généraux et une hiérarchie de petits chefs contrôlant chacun son secteur.
Elle prélève une part des gains de votre travail, en échange de laquelle elle assure votre protection…contre elle-même ou un clan rival.
Soit vous payez, soit elle vous détruit.
Si vous êtes né dans une région où elle règne en maître, vous pouvez toujours en faire partie, ce qui vous met à l’abri de ses représailles (du moment que vous suivez les ordres) ou en devenir chef pour ne pas devoir obéir aux ordres d’autrui, ce qui ne vous mettra évidemment pas à l’abri des clans rivaux, des autres qui veulent prendre votre place ou des autorités que vous devrez soudoyer ou éliminer.
Vous pouvez aussi vous opposer à son règne, à condition que vous n’ayez pas peur de mourir et que vous ne teniez pas trop à votre famille, ce qui vous permettra d’aller au bout de vos actes.
Ou bien vous pouvez décider de vivre calmement dans votre coin, sans faire trop de bruit ou gagner trop d’argent, en silence et humblement.
Vous pouvez aussi accepter sa présence et lui donner sa part.

J’ai rencontré dernièrement un gérant de restaurant venant du sud de l’Europe qui travaille en Afrique, et il m’a dit que le grand avantage de travailler en Afrique est l’absence de mafia.
Mais il s’empresse d’ajouter que quand des fonctionnaires viennent contrôler l’hygiène de son établissement, ils ne vérifient pas les cuisines mais demandent les cartes de vaccination de ses employés (qu’ils n’ont évidemment pas). Il doit donc payer une petite contribution à ces zélés fonctionnaires.
Comme quoi, tant qu’on veut gagner de l’argent, on n’y échappe pas, à cette mafia.


La mafia à proprement parler n’est que l’image d’une pieuvre subtile mais bien réelle qui contrôle (je pense) en apparence notre monde.

Je crois que celui qu’on appelle Lucifer dans de nombreuses traditions représente la tête de cette pieuvre.
Je pense qu’à la base, son intention n’était pas mauvaise, mais qu' il ne savait pas trop ce qu’il faisait.

Il est venu nous voir, et il nous a simplement fait une proposition :

« Voilà, moi j’en ai marre d’être tout le temps dépendant de ce Dieu. C’est vrai qu’il nous a créés, qu’on est reliés à lui mais pourquoi on inventerait pas quelque chose qui ne serait rien qu’à nous ?
Pour construire ce truc, j’ai besoin de vous, parce que pour faire tourner le truc, on a besoin d’énergie, et on peut pas la demander directement à Dieu, donc on doit la prendre en nous pour l’injecter dans la machine.
Si vous me suivez, vous aurez ma protection et ma guidance, et vous aurez le droit de construire votre monde à vous ».

Nous, on a trouvé ça vraiment cool de pouvoir créer notre monde rien qu’à nous, c’était vraiment une bonne idée.

Alors on a plongé….et on s’est retrouvés dans la merde.
Parce qu’il est impossible de contourner Dieu, puisque de toutes façons, même dans l’illusion qu’on avait créée, il était là dans tout (c’est la seule source d’énergie !).
Mais comme on voulait tout faire sans l’écouter, rien ne fonctionnait comme il se devait.

On aurait dit des gosses qui ne veulent pas écouter leurs parents, qui veulent vivre dans des châteaux de sable et qui se retrouvent le derrière dans l’eau à chaque marée…


Pour revenir à cette image de mafia, observez bien que vous n’avez pas beaucoup de choix pour vivre dans ce monde, et ces choix sont les mêmes que ceux que proposent la mafia :
Soit vous vous conformez à la loi de l’argent, soit vous acceptez de vivre très humblement, soit vous acceptez de vendre une partie de votre âme au système en préservant l’autre partie pendant vos temps libres…
Il y a aussi ceux qui se retirent du monde et deviennent ascètes pour échapper à la pieuvre.


Je me suis toujours senti étranger dans ce monde, comme si je sentais cette pieuvre en moi et en chacun des hommes que je croisais, et que tout le monde était contaminé à des degrés divers.
A chaque fois que je fonctionnais comme mon Cœur me le disait, on se moquait de moi ou bien les gens venaient me parler gentiment pour me dire d’arrêter car on ne vit pas comme ça dans ce monde. Mais tout le monde a connu ça dans son enfance, à l’école ou au travail.


Je crois qu’un contrat a été passé il y a très longtemps avec la pieuvre, mais qu’il est résiliable à tout moment, à condition d’accepter de perdre sa guidance et sa protection (et ça vraiment, elle fait tout pour qu’on ait peur de la faire).

Ma foi, cela ne me fait pas très peur, sachant que c’est Dieu qui a créé cette pieuvre, et que me fier à Lui est de toutes façons mieux qu’à elle.

Je comprends mieux maintenant pourquoi j’ai toujours eu la nausée quand je me soumettais à la loi du marché (oublie ton Amour juste le temps de travailler pour la pieuvre).
Je comprends aussi pourquoi je suis aussi timide.
Je comprends aussi pourquoi j’ai du passer moi aussi un contrat avec la pieuvre quand j’étais petit.

Je me souviens très bien étant petit d’avoir rêvé de toutes sortes de monstres ou voleurs qui ne me laissaient jamais en paix la nuit (je ne dormais pas pendant des mois, étant réveillé chaque nuit par des visions monstrueuses).
Je me souviens très bien que je provoquais beaucoup d’inquiétudes chez mes parents, mais que les médecins ne décelaient rien d’anormal sur leurs scanners et électroencéphalogrammes et que le psys ne trouvaient rien d’anormal dans mon type psychologique.
Ma pathologie fut donc étiquetée «Terreurs nocturnes ».
Voilà qui arrange tout…

Mais j’en avais assez de me battre chaque nuit, alors un jour j’ai arrêté de courir.
Et j’ai regardés ces intrus en face. Ils m’ont dit : « Ecoute petit gars, on te laisse en paix si tu nous laisses rester ici, sympathise avec nous et tu verras tout ira bien ».
J’ai accepté.

Et je n’ai plus jamais eu ce genre de cauchemars.
Mais je n’ai jamais eu de nuit vraiment reposante.

Et j’ai toujours eu l’impression d’abriter une volonté étrangère en moi.

Mais comme je ne comprends rien au fonctionnement de ce monde et que lorsque je suis mon Cœur, on me dit que je suis fou, j’accepte la plupart du temps la guidance de cette volonté pour toutes mes affaires terrestres. J’ai l’impression que si je ne suis pas cette voix, je vais mourir de faim ou qu’il va m’arriver quelque chose d’horrible, car le monde ne connaît rien de cette voix au fond du Cœur, et que sa seule loi est celle de la pieuvre.
Ca ne vous rappelle pas la vie dans une ville contrôlée par la mafia ?

Quoiqu’il en soit, même si ce monde est à genoux devant le diable, y compris moi, je veux me lever et ne marcher que pour l’Amour, et gagner ma subsistance en ne suivant que la loi du Cœur, même s’il me faut subir la moquerie, traverser des tempêtes et déserts et rester debout devant ceux qui ne veulent pas ce cette loi. Ils sont libres et je le suis aussi, chaque homme a le droit de choisir son maître.

L’Amour réside aussi au fond de la pieuvre, et cet Amour peut la faire plier, parce que c’est aussi son essence.

Il n’est même pas question de s’opposer ou de partir en guerre, ce qui de toutes façons ne ferait qu’augmenter la force de cette pieuvre, mais de suivre la loi du Cœur en tout et toutes choses, puisqu’aucune force ne peut s’opposer à l’Amour (elle est la mère de toutes les énergies).

dimanche, octobre 29, 2006

la peur du parasite

Comme je l’ai déjà écrit dans le précédent message, être en Afrique (pour moi en tout cas) rend évident et accessible à ma conscience ce qui pourrait rester caché dans des conditions de vie à l’occidentale.
Dans mes précédents voyages, je ne me souciais pas trop d’être la plupart du temps considéré comme un gibier parmi les lions. C’est une situation que j’avais intégré, et puis comme je n’avais la plupart du temps pas grand-chose à prendre, je restais un anonyme dans la masse, peu convoité et laissé en paix après deux ou trois attaques infructueuses.
Je ne me suis jamais isolé de la vie quotidienne des habitants du pays, au contraire de beaucoup d’expatriés ne se déplaçant qu’en voiture privée, vivant dans des logements gardés jour et nuit et fréquentant les restaurants et lieux protégés de la foule. C’est d’ailleurs exactement ce que font les riches natifs du pays. C’est aussi de ça dont tout le monde rêve : la paix, enfin…
L’argent joue dans ce cas le rôle de « bouclier » à tous les niveaux contre la vie quotidienne oppressante et agressante et les attaques incessantes des gens cherchant à se construire un niveau de vie décent. La chaleur, les maladies, les transports bondés et insécurisés, tout peut être contourné avec beaucoup d’argent.
C’est d’ailleurs une caricature de ce qui se passe entre les pays développés matériellement ou les pays du Sud : on se protège de la nature, des gens et de la mort en s’enfermant dans ses boîtes de vie bien fermées et gardées et en souscrivant des assurances.


Oui mais je pense que cette paix n’est qu’artificielle, qu’elle n’est qu’une illusion d’ordre au milieu du chaos, comme un îlot artificiel dans une mer déchaînée.

Je crois que le cœur de l’homme est fondamentalement perverti (mais pas sa nature) et que nous avons tous oublié notre identité réelle. La peur et la mort règnent en maître.
Le chaos extérieur, bien réel, n’est que le résultat de cette perversion du cœur, parce que ce sont nos cœurs qui créent la réalité que nous vivons, comme si chacun écrivait une ligne dans le scénario d’un film.

Comme le chaos nous fait peur, et que nous avons oublié que c’est nous qui le générions, nous cherchons par tous les moyens à esquiver ses résultantes, en nous enfermant dans nos boîtes hermétiques. Tout comme la qualité d’un coffre-fort est directement proportionnelle à son prix, plus vous arrivez à dégager de l’énergie pour le construire, plus vous êtes protégés, mais plus vous êtes isolés…et convoités.

Comme je l’ai déjà dit, je suis persuadé que cette apparente prédation de nos semblables et de la nature n’est que le reflet du prédateur que nous portons en nous.

Nous utilisons donc en fait toute notre énergie à nous défendre contre une chose qui se trouve en fait EN NOUS !

Comme des batteries qui se vident petit à petit, nous sommes le jeu d’une bêbête intérieure dont le pouvoir s’arrête au seuil du Cœur Sacré, et dont la vie s’arrête en même temps que celle de notre corps (voilà pourquoi elle nous fait si peur ;-).
Ce thème est d’ailleurs abordé dans beaucoup de mythes ou films (Le voyage de Chihiro, Matrix, Stargate et j’en passe…).

Je ressens en moi la peur d’être dépossédé de quelque chose, ici plus qu’ailleurs, sans savoir très bien de quoi, mais je commence à me faire une image plus ou moins précise de ce que cela peut être.

Ma réflexion a commencé par la prise de conscience que chaque fois que je me suis fait apparemment déposséder de quelque chose dans une relation avec une personne, c’était l’exact reflet de ce que je cherchais dans cette personne, c'est-à-dire mon intérêt !

Pour prendre un exemple simple et caricatural, si j’ai besoin de quelqu’un pour me guider parce que j’ai peur de me perdre, au bout du compte je me fais mener par le bout du nez, ce qui est l’exact reflet de ce que je voulais tirer de la personne, et surtout du manque de confiance en MOI !

Cet exemple de la vie quotidienne est l’image parfaite de ce qui se passe dans le cœur des hommes et de la pieuvre à mille pattes qui y a installé ses quartiers.

A chaque fois que vous manquez de foi en l’Amour qui réside au fond de votre cœur, vous cédez une place pour une peur qui y fait sa maison.

Avec le temps, les peurs deviennent nombreuses, acquièrent un visage, une identité et prennent la place de votre véritable nature, de la même manière que mon guide ci-dessus profite du manque de confiance en moi pour me montrer SON chemin.

La véritable solution au chaos ambiant est de nettoyer purement et simplement le cœur de ses peurs et de renforcer la foi en cette voix intérieure qui vient du fond du cœur sacré, pour qu’il n’y ait plus de place pour la moindre peur…

Le prédateur s’éteindra alors de lui-même, privé de sa source d’énergie.

Ne trouvez-vous pas frappant que TOUS les conflits actuels concernent l’énergie ?

samedi, octobre 28, 2006

petites observations depuis le Mali

Tout homme cache en lui un monstre, que ce soit un serpent venimeux, un chasseur de tête ou encore une sorcière.

Ce monstre est animé par la peur.
La peur est le résultat du manque de foi en la nature originelle de notre identité : l’Amour.

Quand on oublie l’Amour, on ne ressent plus la source infinie d’énergie qui nous anime et nous sustent.
On recherche alors partout une source d’énergie capable de combler ce manque.

En Afrique et plus qu’ailleurs, cette situation est évidente, parce que ce pays vit au rythme du corps, c’est à dire de la survie. Tout est donc ressenti directement au niveau physique ou émotionnel.
Dans les pays développés matériellement, la souffrance sera plutôt d’ordre psychique ou psychosomatique.
Les vampires seront plutôt psychiques, alors qu’en Afrique ils t’escroqueront ton argent ou prendront ta place.

Comme tout est ressenti ici directement et avec évidence, j’ai tiré deux conclusions sur la perception de l’énergie par les hommes dans ce monde (et c’est valable partout je crois) :

1) L’énergie est apparemment présente en faible quantité et circule mal.
2) Il est apparemment très difficile de faire circuler cette énergie

Par conséquent et à partir de ces deux observations, on peut dire qu’un homme dit normal va développer une habitude pour survivre :

Il va chercher de l’énergie à l’extérieur, c'est-à-dire dans les autres ou en dehors de son environnement.

Vu d’Afrique, les pays développés matériellement semblent contenir une grande quantité d’énergie qui circule avec aisance.

Tout ceci n’est bien sûr qu’une apparence car l’Amour est égal pour tous et toutes MAIS l’enfer est une réalité vécue physiquement en Afrique.
Peu de gens en Afrique savent que l’enfer est vécu psychiquement en Europe. Beaucoup d’Africains pensent donc que sortir de cet enfer physique fera accéder au paradis, alors qu’ils se retrouvent en fait dans un enfer psychique .
De la même manière, beaucoup de blancs pensent que sortir de leur pays les fera sortir de leur enfer spirituel.

L’habitude de voir ses semblables comme des potentielles sources d’énergie est omniprésente et n’épargne rien ni personne, et la vie quotidienne est donc une jungle avec des prédateurs et des proies, où on est soit l’un, soit l’autre, ou quelque part au milieu si on a un cœur pur (je ne l’ai encore jamais vu, peut être les prophètes…).


La chasse pour l’énergie se passe toujours selon le même rituel (on retrouve ce procédé dans tous les rapports humains, il faut s’entraîner à les débusquer):

1) Endormir légèrement la conscience de sa proie
Pour ce faire il existe deux méthodes : A. Lui faire croire qu’on a quelque chose de très intéressant à lui donner. Pour ce faire, il faut faire miroiter à la proie quelque chose qu’il ne possède pas (ou lui faire croire qu’il en a besoin).
B. Lui faire ressentir de la culpabilité. Le chasseur connaît une infinité de méthodes pour y arriver, comme se montrer faible et sans défense pour que la proie veuille donner quelque chose au chasseur pour l’aider (c’est alors le chasseur qui se fait passer pour une proie et la proie se croit en position de force, se retrouvant donc à sa merci). Une autre technique extrêmement fréquente est de donner tellement à la proie qu’elle se sent obligée de rembourser sa dette (il faut donc éviter de devoir quoi que ce soit à quelqu’un, même s’il insiste).

2) Une fois la conscience endormie, la proie commence à oublier son nom, il devient alors très facile de la manipuler.
Il suffit alors de lui faire croire à un tas de nom pour pouvoir se brancher sur son amour et obtenir tout ce qu’on veut.

Cette technique est très bien imagée dans le clip de Hoobastank (The reason).
On la retrouve aussi dans les techniques de vente.


Il y a deux types d’escrocs, ou une moyenne entre ces deux là :

1) le séducteur : toujours là au bon moment (quand tu oublies ton nom), il te fait miroiter quelque chose que tu n’as pas. Son travail consiste à t’amener dans son piège sans effort, par ta propre volonté, en te montrant subtilement qu’il possède ce que tu veux.

2) le « pauvre petit » : toujours empêtré dans des situations difficiles, il fait appel à ta culpabilité pour obtenir tout de toi. C’est le plus pervers car il utilise la compassion, le sentiment le plus noble de l’humanité, pour te vider, te mettre au sol, t’écrabouiller puis partir sans rien dire.



Pour ne pas être la victime des chasseurs, il suffit de ne pas en être un.

Pour ne pas en être un, il faut accepter qu’on en héberge un par manque de foi en l’Amour parce qu’on a oublié qu’on possède tout l’Amour au fond de son Coeur.


Il ne faut pas oublier que chasseur et proie sont les deux faces d’une même pièce, et qu’ils sont la monnaie du même jeu, et qu’on choisit de jouer à ce jeu ou pas.

Plus on est avide (même inconsciemment), plus on sera la victime des chasseurs car cette avidité est comme le sang pour le prédateur, il la sent à des kilomètres et vit de cette énergie.

En fait il suffit de se sentir sans valeur ou sans Amour pour pouvoir être endormi facilement et manipulé.

D’où l’intérêt de méditer fréquemment pour sentir son Cœur et avoir l’habitude d’y revenir en toutes circonstances, sans jamais t’endormir. De plus, chaque fois que tu y reviens, tu te nettoies un peu de ce qui se serait collé sur toi.

Ton Cœur est ta torche au milieu d’une forêt apparemment hostile en pleine nuit, et la maintenir en permanence allumée te garde de tous les prédateurs.

Tu pourras développer toutes les techniques que tu veux, mais le secret est là, tu attires à toi tes semblables.

Ici en Afrique on ne peut rien cacher car les chasseurs sont plus visibles que chez nous et tu souffres DIRECTEMENT (c'est-à-dire physiquement et émotionnellement) et intensément de ce que tu crois pouvoir garder secret.

Je crois que l’Afrique fait peur parce qu’elle est un miroir fidèle et direct de notre inconscient, et qu’elle nous fait ouvrir les yeux sur nos travers qu’on croit si bien cachés.


jeudi, octobre 26, 2006

j'ai perdu mon nom

Comment se fait-il que se trouve toujours dans mon entourage proche une personne qui me prend toute mon énergie vitale et me dicte sans cesse ce que je dois penser ou faire ?
Probablement que j’ai du perdre mon nom quelque part, que quelque chose a du se glisser dans mon cœur pour prendre ma place et me dicter ma conduite.
Je manque de confiance, je suis timide face à la structure et sa bêtise, et je lègue mes droits au premier venu qui me semble plus à l’aise dans cette société qui me semble illogique et incohérente.
Je crois que mon nom est trop faible pour être entendu dans ce brouhaha de règles insensées dans lesquelles je me sens étranger depuis la petite enfance, pensant qu'il n'y a certainement pas de place pour mes idées ici.

J’ai cédé peu à peu tous mes droits au monde auquel je crois, oubliant ma nature originelle.
J’ai peur de m’opposer à ce monde croyant que je vais être détruit par lui à la moindre incartade.

Hors ce que je crois et ai toujours cru n’a jamais ressemblé à ce que tout le monde croit.


Et j’ai toujours eu l’impression que si je menais ma vie telle que je l’entendais, je serais de toutes façons rejeté.

Aujourd’hui j’en ai assez de cette dictature.

Peu importe que je déplaise
Peu importe que je sois haï
Peu importe qu’on me rejette

Du moment que je peux continuer à vivre l’Amour
Et à le voir même dans les yeux de mes ennemis

la formidable médiocrité qui nous unit

L’humanité possède une beauté, une force et une clarté qui dépasse toute imagination.
Notre imagination ne peut s’en rendre compte parce qu’elle est « bridée », coincée entre les quatre murs de sa prison d’idées.
Mais l’humanité se trompe sur le lien qui l’unit .
Les hommes pensent être liés par la souffrance, la mort et la culpabilité et se complaisent à entretenir ce mythe, que ce soit dans leur imaginaire ou leurs conversations.
Le vrai lien vient du cœur et est l’Amour sans condition.

énergie ou amour?

L’amour est sans doute le mot le plus mal utilisé dans ce monde.
Parce qu’il est plutôt utilisé pour parler d’énergie.
Ressentir l’énergie circuler dans son corps est souvent ressenti comme le bonheur.
Etre aimé (=avoir une source fixe d’énergie), être en bonne santé, avoir de quoi se nourrir, partir en vacances, avoir des relatons saines, tout cela concourt et alimente une circulation optimale de l’énergie dans le corps.
Dans cette optique énergétique, « J’aime … » pourrait plutôt s’énoncer le plus souvent comme : « J’apprécie de recevoir cette énergie ».
Une personne est perçue « gentille » quand elle vous donne son temps (=son énergie). Peu importe que vous gaspilliez son temps en activités inutiles pour la communauté.
Du moment que ce temps satisfait vos exigences par rapport à votre circulation d’énergie, cela veut dire que c’est « bien ».
On détruit sans cesse le bonheur en pensant que l’énergie qui circule dans le corps est synonyme de bonheur.
Par exemple, vous vous sentez bien en regardant un film. Vous ouvrez VOTRE esprit sur la source infinie d’Amour en VOUS et tout d’un coup, l’énergie circule librement dans votre corps.
Vous vous sentez donc bien.
Vous commencez à penser que ce film vous rend heureux.
Vous allez donc commencer à collectionner tout ce qui s’y rapporte et à le regarder souvent, jusqu’à ce que la sensation ressentie la première fois ne soit plus qu’un agréable souvenir. Il vous faudra donc trouver un autre film pour retrouver la même sensation.
Changer de film n’est pas pas trop grave, c’est d’ailleurs pour ça qu’on en a des millions à disposition.
Le problème est qu’on fait la même chose avec les GENS !
C’est même pire avec les gens, car on n’essaie même pas de rentrer en contact avec sa propre source d’énergie, on se sert directement chez l’autre, par le biais de gestes souvent perçus comme anodins dans la société (créer la pitié, toucher, chercher le contact, attirer l’attention).
Nous devenons donc tous des loups les uns pour les autres, déguisés en agneau.

Quand notre esprit est tourné vers l’extérieur, on voit le monde comme un terrain de chasse, rempli de plaisirs (=proies, énergie) ou de déplaisir (=perte d’énergie).
Mais quand le regard est tourné vers l’intérieur, on voit que cette énergie est réellement infinie dans d’autres plans d’existence, et qu’on peut y puiser à volonté.
A partir de ce moment-là, il n’est nullement besoin de chercher quelque chose à l’extérieur de soi. L’extérieur devient plutôt un terrain de jeu pour actualiser cette source infinie d’Amour (qui existe par elle-même sans que nous n’ayons rien à faire).

Nous sommes donc la plupart du temps tournés vers la satisfaction pure et simple de nos « besoins » au sens de sensations énergétiques gratifiantes, et par là nous entretenons un système basé sur la prédation .

Regardez autour de vous et ressentez quelle façon de vivre est encouragée par vos semblables.

L’Amour est un état d’être au-delà de la sensation de plaisir, le plaisir n’étant qu’un pâle reflet de notre véritable nature.

samedi, octobre 21, 2006

le jugement

Refuser le mal ou la mort, c'est s'y exposer avec une plus grande force, un peu comme un conducteur qui se cacherait les yeux pour ne pas voir les obstacles devant lui.

Je pense que l'âme de l'homme est illimitée et éternelle mais qu'il s'est enfermé dans cette matrice qu'on appelle monde pour expérimenter sa propre essence.
L'Amour est réel et présent en tout mais il n'est vraiment ressenti que dans les moments où il peut se refléter sur une chose extérieure à lui. C'est le cas lorsqu'on tombe amoureux.

Nous avons le droit d'expérimenter cette essence de toutes les façons possibles, même si cette façon de vivre nie la vie et sa source.

Juger une façon d'être ou de vivre est illusoire car rien ne peut être exclu de la création.
On peut par contre décider de ne pas accepter de vivre d'un façon qui nie son propre bien être ou de quitter un milieu qui renie ses valeurs fondamentales.

J'utilise une sorte de prière ou talisman que je répète à chaque fois que je me sens emporté dans une peur, un ressentiment, ou que quelqu'un ou quelque chose tente de me convaincre contre mon gré.


"Dieu est dans tout
Je n'exclus rien ni personne de la création
Et rien ni personne ne peut me dire mon nom
Car mon nom est Amour
Et l'Amour est dans tout"

Ces phrases un peu paradoxales contiennent vraiment une protection contre la tentation de juger ou de se corrompre, pour bien les sentir il faut les laisser pénétrer dans le Coeur (voir méditation du Coeur dans les précédents messages).

vendredi, septembre 29, 2006

pourquoi ces textes?

Un petit commentaire inhabituel sur le but des textes de ce blog et leur origine.

Tout d'abord, je ne fais partie d'aucune secte , si ce n'est celle de mon Coeur, et que je n'utilise un langage ou des symboles religieux que parce qu'ils sont des illustrations de mon propos, et qu'ils recèlent des vérités niées aujourd'hui dans notre société anti-religieuse. J'utilise souvent l'image du Christ parce que l'exemple de la résurrection est un symbole de l'immortalité de l'âme pour moi.

En second lieu, que ceux qui veulent me juger ou juger de l'influence que j'ai sur les personnes proches de moi observent ma vie et l'influence réelle que j'ai sur eux, et ne se basent pas sur des jugements superficiels basés sur une observation mondaine de mes actes.

En troisième lieu, si vous pensez que mes idées saugrenues présentes sur ce site ont une influence néfaste sur qui que ce soit, il y a une petite enveloppe sur laquelle vous pouvez cliquer pour m'en faire part, plutôt que de tenter de vous immiscer dans ma vie privée pour tenter de briser ce que je chéris le plus au monde: l'Amour. N'oubliez pas d'y mettre votre nom, que je puisse en parler directement avec vous. Même si mes textes pariassent durs, je suis toujours ouvert à écouter un reproche.

mardi, août 15, 2006

la souffrance



Ton Essence est pure et parfaite. Un jour tu as séparé ta Conscience de cette Essence.
Chaque jour tu as ajouté un détail qui te séparait de cette Lumière. Puis tu t’es identifié à ces détails. Comme ta Conscience reste toujours attachée à ton Essence comme un ballon à son fil, à chaque fois que tu te sens séparé, tu as mal. Alors, pour ne plus avoir mal, tu as endormi ta Conscience.
Et chaque fois que quelqu’un ou quelque chose te réveille pour te dire que tu es séparé, tu t’énerves et tu détestes cette chose, car personne n’aime la douleur…Alors tu endors encore plus ta douleur et tu t’éloignes toujours plus de ce que tu es vraiment.
Ce qui fait mal, c’est le fait de ne pas être soi-même, pas le fait d’être réveillé en plein sommeil. Le réveil doit être béni car il te donne une chance de laisser tomber un détail qui t’a séparé de toi-même. Au plus tu te réveilles, au plus tu as de chance de laisser tomber des détails encombrants, au moins tu as mal…La douleur te donne simplement une conscience de toi pour ne plus souffrir, comme retirer ta main du feu quand c’est nécessaire.

La souffrance, c’est juste une doigt qui appuie sur toi pour te montrer un faux-je collé à toi. Non seulement c’est quelque chose qui va te faire avancer, mais en plus c’est l’Amour qui l’attire à ta conscience pour que tu l’enlèves et que tu reviennes à lui.
Il est donc inutile : 1. de détester l’origine de la douleur
2. d’avoir peur de souffrir
D’où l’intérêt : 1. de pardonner
2. de ne pas prendre les choses personnellement puisque ce sont les faux-je qui s’excitent quand on appuie dessus…

En aimant celui qui s’oppose à moi, je vois ce qu’il veut me dire. Son âme me demande de l’aide, je réponds à son aide en laissant tomber ce qui est inutile, ma Conscience se rapproche de mon Cœur et sa Conscience du sien, nos deux coeurs se sont rapprochés et se sont unis dans le même effort, nous faisant évoluer tous les deux.

j'ai du perdre le fil quelque part...





Il y a presqu'un an maintenant, j'ai décidé de consacrer tout mon temps à connaître mon Coeur.
Je passais beaucoup de temps en méditation, à écouter dans le silence tout ce que l'Amour pouvait m'apprendre. J'étais presque tout le temps seul mais tous mes contacts étaient magiques.
Je consignais toutes mes découvertes par écrit.
Voilà par exemple une de ces notes:
"La peur du mensonge
C’est un monstre rouge qui a ses pieds dans mon ventre, ses griffes sur mon cœur et sa bouche qui suce mon cœur. Il rit de ma crédulité et se moque de moi, ce qui accroît mon énervement. Il s’appelle jalousie. Il se pointe à chaque fois que je me tourne vers la Vie. Il se nourrit de la peur que la Vie me reprenne ce qu’elle m’a donné. Il est froid comme une pierre. Il me fait détester la terre entière car les gens adorent réveiller cette jalousie en moi et rire avec lui de ma crédulité. Je le vois dans leurs yeux, en train de se rire de ma douleur, rire cruel et froid. Il est une haine sourde à la liberté et au changement.
Il crée une sorte de tristesse constante en moi, un appel à l’aide omniprésent qui m’empêche de ressentir la Joie. Cet enfant en moi qui pleure me dit de ne pas me tourner vers la Joie tant que je ne l’ai pas guéri. Il crée une sorte de pompe de tristesse au niveau de mon coeur un peu en haut vers la gauche.
J’ai construit ce monstre comme un mur autour de l’enfant que je suis à cause de sa vulnérabilité, de sa faiblesse et de son absence de force envers les hommes cruels et durs. J’ai l’impression qu’il me fait rentrer dans la communauté parce qu’il étouffe ma douceur dont on s’est tant moqué par le passé.
Il est devenu mon allié, mon ami que j’accepte pour sa protection. Je n’ai aucune raison de le haïr.
Il est né à cause de la souffrance liée au mensonge de ceux que j’aime.
Vous les adultes avez abusé de ma confiance, l’avez bafoué par vos mensonges sur la Vie et son déroulement, moi qui sentais la Vérité ailleurs sans pouvoir la saisir.
C’est contre mon âme que je me bats pour son absence de réaction, pour m’avoir laissé m’enfoncer dans cette souffrance, cette prison de mensonges et de haine.
Cet enfant est en guerre contre l’Amour, ce monstre n’est qu’un de ses soldats aux multiples visages, tous identiques mais multiformes. Je sens que cet enfant veut arrêter la bataille mais il a peur que tout recommence, qu’il rechute encore sans rien comprendre.
La seule façon de le faire revenir à l’Amour est de renouer avec le Cœur sans rien Lui demander car Il peut tout, mais de Lui promettre de rester en contact avec Lui quoiqu’il puisse arriver.
Cet enfant, c’est ma Conscience terrée dans la douleur…Il crie pourquoi Dieu laisse faire tout ça, il le déteste pour son inaction apparente. Sa douleur est sa tombe pour ne pas voir la Vérité.

Cette douleur est née à chaque fois qu’il a fallu se plier au mensonge à cause d’adultes ou de guides censés montrer le chemin, mais qui se bornaient à imposer leur point de vue avec force et violence, n’écoutant pas la vérité.
Cette douleur est le fruit de la douleur de l’âme à chaque fois qu’elle doit se plier à autre chose que l’Amour du Cœur, à chaque fois qu’il faut faire un nœud dans son ventre et se boucher le nez pour gober un mensonge parce que tout le monde en mange, à chaque fois qu’il faut plier son corps pour commettre un crime contre sa Conscience.
Le plus grand mensonge est sans doute celui de croire que tout est limité et qu’il faut se battre pour l’obtenir, envers et contre tout. Comme si l’argent avait créé le monde et que le gagner était la meilleure chose à faire. Il faut sacrifier son âme pour croire un mensonge aussi énorme.

J’ai construit un scarabée suceur de sang au-dessus du Cœur. Il est constitué de touts les visages de ceux qui étaient là lorsque j’ai souffert, ceux que j’accuse de ma séparation. Ce scarabée a été conçu pour me venger plus tard de toutes ces défaites, il pompe de l’énergie pour maintenir les rancoeurs vivantes, pour un jour mener bataille contre ces méchants.
Ce scarabée me met face à ma séparation et mes pêchés, il me met mal à l’aise car il n’est qu’un ballon rempli de larmes, il me montre et me rappelle à quel point je me suis infligé ces douleurs tout seul. Il me demande de me pardonner, de pleurer toute cette douleur, d’accepter cette faiblesse omniprésente devant l’Eternel. Il me demande de voir comme je suis petit, comme je ne sais rien. Il me demande d’admettre ces erreurs pour ne plus les recommencer.
Je sens que j’ai du mal à m’en séparer car j’ai peur de ce qui se trouve derrière ce pardon, j’ai peur de devoir vivre après ça, sans excuses ni de sensation de douleur qui me donnent une forte impression de moi.

Je vis terré dans ma peur parce que j’ai peur qu’en sortant je doive encore me plier à des opinions ou des actes que mon Cœur réprouve au nom d’une valeur extérieure comme la société ou l’argent."


Je suis étonné de relire ces passages parce qu'ils ne sortaient que de mon expérience. J'avais peu d'explication concernant les tenants et aboutissants de ces sensations mais je me sentais en paix car je vivais seulement à partir de mon coeur, lui confiant tout. Chaque découverte me rendait heureux parce que je pouvais comprendre des choses simplement à partir d'un minuscule point de vue.
Je me sentais vraiment sur le bon chemin. Moi-même...
Simple.
En paix.
Vivant


Puis un soir de décembre j'ai écrit la note suivante:
"Cette mollesse vient chaque fois se déposer sur toi quand tu es au mieux de toi-même, cette impression de vouloir te digérer et te posséder, te prendre ce qui n’appartient qu’à toi-même, de te dévier de ta route pour manger la force de ton chemin."

Le lendemain, je suis tombé amoureux.

Mon Coeur s'est réveillé.
Mes démons aussi.

Et là cette mollesse que je décrivais le jour d'avant a commencé son travail.
D'abord discrètement en me chuchotant des peurs à l'oreille.
Puis de plus en plus fort jusqu'à me donner envie de pleurer. J'ai rêvé cette nuit d'une musique tellement forte que j'avais envie de vomir et de pleurer en même temps. Ces bruits ressemblent un peu à ça.

Et le silence que j'avais connu est devenu cacophonie.




Et là, au lieu de retourer au silence, j'ai voulu comprendre tous les bruits.

Classifier.

Ordonner.

Comprendre chaque détail de cet enfer intérieur.

Mais sans arrêter le bruit. Sans revenir à moi-même, sans laisser tomber l'opinion des autres comme je l'avais fait en début d'année.

Je croyais devoir protéger un amour à l'extérieur de moi.

Alors la mollesse a pris un tour inattendu.

Je me suis élevé au-dessus du bruit pour tout comprendre, et j'ai compris tellement de choses sur ce monde que j'ai failli perdre la raison plusieurs fois.

Ca ne vous rappelle rien?



Hier soir je n'ai pas ressenti l'angoisse.

Je me suis décomposé.

Et aujourd'hui je suis dans l'eau, comme Icare en bas à droite de ce tableau.

Heureusement je sais nager.

Ces six derniers mois, à chaque fois que j'ai trouvé une source d'information fiable sur ce que je croyais être la vérité, j'ai trouvé une autre source d'information qui la contredisait.J'ai cherché, confronté, imaginé.Mais je me suis peu tourné vers la simplicité de mon Coeur. J'ai perdu mon point de référence.

Et le tableau qui est apparu devant mes yeux est bien plus effrayant que tout ce que j'aurais jamais pu imaginer. J'ai plongé en enfer en oubliant l'essentiel: l'Amour.

Et quand on oublie l'Amour, il ne reste que la peur. Et naviguer en enfer en oubliant son nom, c'est devenir une part de cet enfer. C'est ce qui aurait pu m'arriver.

Mais celle qui a réveillé mon coeur et fait ressortir les démons de leur boîte m'a rappelé mon nom.

Mon nom est Amour.

Film

Et j'ai pu rejoindre la berge sans me noyer.

Ma recherche il y a un an et les textes que j'écrivais à ce moment-là, en parlant de monstres et de peur, ne différaient en rien de ce que j'ai cherché à comprendre ces derniers mois. La seule différence était dans la façon de chercher.

J'ai perdu mon Coeur de vue pour m'envoler dans les dédales de la compréhension intellectuelle.

C'est pourquoi j'ai décidé de ne garder que les textes écrits quand j'étais encore relié intimement à mon Coeur.

Pas que ce que j'ai pu écrire avant était faux...

Mais simplement pour exprimer une plus grande simplicité...

Il y a un an j'écrivais:
"Abandonne l’idée d’être parfait aux yeux des autres, conforme à leurs attentes.
Sois comme le fond de ton Cœur."

Aucune théorie, auncun modèle ne pourra jamais m'apporter plus que cette idée.



Photo

jeudi, juin 22, 2006

entrer dans le Coeur Sacré







Rentrer dans le Coeur Sacré est très simple.


Cet acte est la seule prière qui ait de l'importance, car elle vous met en contact avec vous-même.

Il existe beaucoup de techniques pour y entrer, l'essentiel étant de se voir comme pur et innocent.
La description qui suit est celle que j'utilise.

Je m'assieds la colonne vertébrale bien droite, et je commence par localiser l'entrée du Coeur.
Pour ce faire, vous pouvez vous souvenir du jour où vous êtes tombé amoureux, ou encore d'une situation qui vous a fait sentir particulièrement heureux.
Vous pouvez aussi vous concentrer sur l'Amour.

Vous sentirez comme une sensation de chaleur émanant de quelque part au milieu de votre poitrine, et c'est là que se trouve l'entrée du Coeur.

Respirez à votre aise en vous concentrant sur cette sensation, un peu comme si vous êtiez concentrés sur un film, mais cette fois-ci concentrez-vous sur la chaleur.

Imaginez que vous devenez cette sensation.

Continuez à respirer tranquillement en laissant votre attention sur l'entrée du Coeur.

C'est un peu comme rentrer dans une piscine(ou dans un livre..), sauf qu'ici vous le faites avec votre esprit.

Il suffit maintenant d'attendre patiemment que la sensation vous englobe totalement. Vous pouvez abandonner tout ce qui vous préoccupe, votre corps, vos obligations, un peu comme si vous entriez dans une eau miraculeuse qui guérissait toutes vos blessures.

Laissez vous seulement aller.

Vous pouvez écouter une musique qui vous fait sentir particulièrment calme et bien pendant la méditation.

Une fois que vous aurez senti votre Coeur, vous comprendrez pourquoi Jésus est toujours représenté le Coeur flamboyant, lui qui a montré que l'esprit était immortel...

dimanche, juin 18, 2006

la perception innocente




Le mental est seulement un instrument pour organiser et diriger notre contact avec le monde.
Quand il fonctionne sainement, il est le pur reflet du Coeur Sacré.
Quand il fonctionne anormalement, c'est à dire à peu près comme on l'utilise d'habitude, il est un amoncellement d'images passées et de rêves futurs basés sur ces images passées.
Le mental ne voit à proprement parler que le passé. Là où vous pensez voir un ennemi, vous ne faites que voir des événemements passés liés à cette personne.
Le corps quant à lui est seulement un outil pour rentrer en contact avec la matière.
Le corps ne "voit" que son intérêt, c'est à dire ce que la matière ou les corps peuvent lui apporter pour ses besoins.

Le Coeur quant à lui ne voit que l'Amour et rien que l'Amour.
C'est pourquoi on dit que l'Amour est aveugle, parce qu'il ne voit pas les intérêt du corps ou les inventions du mental.
Alors tant qu'on ne suit que le Coeur Sacré, on se sent bien et en harmonie avec le tout.
Mais quand une pensée du passé ou une peur de manquer vient à la conscience, on peut se sentir étirer entre plusieurs intérêts, ce qui provoque de la douleur et de la peur, car on ne sait pas qui a raison (le corps?l'appréhension du futur?) .
Alors on cesse de voir avec le Coeur car on regarde la peur, et donc on est moins heureux.
Pardonner est seulement abandonner la voix du mental et les besoins du corps pour suivre la voie du Coeur.
Le Coeur Sacré connaît tous nos besoins et ne connaît pas la peur.
Le suivre est la certitude d'être heureux et sans peur (ce qui est à peu près la même chose).
Suivre la voix du mental, c'est tenter d'organiser et de contrôler les événements et les personnes pour éviter un futur imaginé à partir d'un passé tout aussi irréel.
Suivre la voix du corps, c'est répondre aux peurs de manquer et de mourir inhérents à la matière.
Suivre la voix du Coeur, c'est suivre ce qui n' a pas de fin et ne doit pas être contrôlé.

Photo:Sophie Thouvenin

lundi, avril 10, 2006

le Soleil du Coeur



Il y a un Soleil sans fin dont nous faisons tous partie

Ce Soleil brille au fond de tous les Coeurs



Quand on oublie ce grand Soleil,

On cherche la Lumière



Alors au lieu de regarder au fond de soi,

On regarde autour de soi




Et tout ce qu'on voit

C'est des petites lumières



Alors on cherche à attirer l'attention des petites lumières

Pour avoir l'impression d'être dans la Lumière



Et plus on récolte de petites lumières

Plus on devient intéressant pour les autres chercheurs de lumières



C'est alors le combat pour celui qui récoltera le plus de lumière



Et ce jeu sans fin ne se termine que quand on accepte

De se tourner vers la Lumière....