dimanche, octobre 29, 2006

la peur du parasite

Comme je l’ai déjà écrit dans le précédent message, être en Afrique (pour moi en tout cas) rend évident et accessible à ma conscience ce qui pourrait rester caché dans des conditions de vie à l’occidentale.
Dans mes précédents voyages, je ne me souciais pas trop d’être la plupart du temps considéré comme un gibier parmi les lions. C’est une situation que j’avais intégré, et puis comme je n’avais la plupart du temps pas grand-chose à prendre, je restais un anonyme dans la masse, peu convoité et laissé en paix après deux ou trois attaques infructueuses.
Je ne me suis jamais isolé de la vie quotidienne des habitants du pays, au contraire de beaucoup d’expatriés ne se déplaçant qu’en voiture privée, vivant dans des logements gardés jour et nuit et fréquentant les restaurants et lieux protégés de la foule. C’est d’ailleurs exactement ce que font les riches natifs du pays. C’est aussi de ça dont tout le monde rêve : la paix, enfin…
L’argent joue dans ce cas le rôle de « bouclier » à tous les niveaux contre la vie quotidienne oppressante et agressante et les attaques incessantes des gens cherchant à se construire un niveau de vie décent. La chaleur, les maladies, les transports bondés et insécurisés, tout peut être contourné avec beaucoup d’argent.
C’est d’ailleurs une caricature de ce qui se passe entre les pays développés matériellement ou les pays du Sud : on se protège de la nature, des gens et de la mort en s’enfermant dans ses boîtes de vie bien fermées et gardées et en souscrivant des assurances.


Oui mais je pense que cette paix n’est qu’artificielle, qu’elle n’est qu’une illusion d’ordre au milieu du chaos, comme un îlot artificiel dans une mer déchaînée.

Je crois que le cœur de l’homme est fondamentalement perverti (mais pas sa nature) et que nous avons tous oublié notre identité réelle. La peur et la mort règnent en maître.
Le chaos extérieur, bien réel, n’est que le résultat de cette perversion du cœur, parce que ce sont nos cœurs qui créent la réalité que nous vivons, comme si chacun écrivait une ligne dans le scénario d’un film.

Comme le chaos nous fait peur, et que nous avons oublié que c’est nous qui le générions, nous cherchons par tous les moyens à esquiver ses résultantes, en nous enfermant dans nos boîtes hermétiques. Tout comme la qualité d’un coffre-fort est directement proportionnelle à son prix, plus vous arrivez à dégager de l’énergie pour le construire, plus vous êtes protégés, mais plus vous êtes isolés…et convoités.

Comme je l’ai déjà dit, je suis persuadé que cette apparente prédation de nos semblables et de la nature n’est que le reflet du prédateur que nous portons en nous.

Nous utilisons donc en fait toute notre énergie à nous défendre contre une chose qui se trouve en fait EN NOUS !

Comme des batteries qui se vident petit à petit, nous sommes le jeu d’une bêbête intérieure dont le pouvoir s’arrête au seuil du Cœur Sacré, et dont la vie s’arrête en même temps que celle de notre corps (voilà pourquoi elle nous fait si peur ;-).
Ce thème est d’ailleurs abordé dans beaucoup de mythes ou films (Le voyage de Chihiro, Matrix, Stargate et j’en passe…).

Je ressens en moi la peur d’être dépossédé de quelque chose, ici plus qu’ailleurs, sans savoir très bien de quoi, mais je commence à me faire une image plus ou moins précise de ce que cela peut être.

Ma réflexion a commencé par la prise de conscience que chaque fois que je me suis fait apparemment déposséder de quelque chose dans une relation avec une personne, c’était l’exact reflet de ce que je cherchais dans cette personne, c'est-à-dire mon intérêt !

Pour prendre un exemple simple et caricatural, si j’ai besoin de quelqu’un pour me guider parce que j’ai peur de me perdre, au bout du compte je me fais mener par le bout du nez, ce qui est l’exact reflet de ce que je voulais tirer de la personne, et surtout du manque de confiance en MOI !

Cet exemple de la vie quotidienne est l’image parfaite de ce qui se passe dans le cœur des hommes et de la pieuvre à mille pattes qui y a installé ses quartiers.

A chaque fois que vous manquez de foi en l’Amour qui réside au fond de votre cœur, vous cédez une place pour une peur qui y fait sa maison.

Avec le temps, les peurs deviennent nombreuses, acquièrent un visage, une identité et prennent la place de votre véritable nature, de la même manière que mon guide ci-dessus profite du manque de confiance en moi pour me montrer SON chemin.

La véritable solution au chaos ambiant est de nettoyer purement et simplement le cœur de ses peurs et de renforcer la foi en cette voix intérieure qui vient du fond du cœur sacré, pour qu’il n’y ait plus de place pour la moindre peur…

Le prédateur s’éteindra alors de lui-même, privé de sa source d’énergie.

Ne trouvez-vous pas frappant que TOUS les conflits actuels concernent l’énergie ?

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